RECHERCHEZ
Gustave Nouvel naît au mas de Valz propriété de son père Paul et de sa mère Valentine née Agniel dans cette commune du bassin minier alésien.
Instituteur, Gustave effectue une partie de sa carrière professionnelle aux Mages, commune voisine de sa commune natale. C’est à ce poste qu’en 1942 il prend part aux activités clandestines de Combat et qu’en tant que responsable de l’AS locale, il participe au ravitaillement des maquis du Gard cévenol et particulièrement celui du maquis Bir Hakeim de fin 1943 à mai 1944. Ce dernier sera l’une des pistes suivies par la 8ème compagnie de la division Brandebourg, arrivée dans la région alésienne en mai 1944 pour mettre fin aux actions des maquis. Cette section des services secrets de l’Abwehr, chargée des actions spéciales infiltrait les maquis avec des « locaux » recrutés dans les rangs du PPF (Parti Populaire Français) d’inspiration fasciste. Ils tendent un piège à Gustave Nouvel : le 1er juin 1944 un groupe de ces « Waffen SS » revêtus de la tenue des Chantiers de Jeunesse, munis de pistolets mitrailleurs se présentent au logement de fonction de l’instituteur comme étant des rescapés de l’attaque du maquis Bir Hakeim par deux compagnies de l’Ost Legion à La Parade (Lozère) le 28 mai. Ces faux maquisards lui reprochant d’avoir détourné une partie du tabac et de l’argent destiné au maquis, Gustave Nouvel veut prouver sa bonne foi et propose de se rendre à Alès afin d’interroger les contacts résistants qui lui avaient fourni les fonds et la marchandise, objets de leur prétendue contestation : le piège s’est refermé sur Gustave Nouvel et Aimé Breschet, un commerçant alésien résistant, ils sont arrêtés et conduits au Fort Vauban. Gustave Nouvel est atrocement torturé, enchaîné à Lucien Belnot, jeté dans une camionnette il est conduit sur la commune de Servas où il est exécuté et précipité dans le puits de mine de Célas. Son corps est remonté et identifié le 14 septembre 1944.
Gustave Nouvel avait un frère, Louis, Jean, Émile (1917-1944), instituteur lui aussi, il participe aussi à la Résistance, d’abord à l’aéro-club d’Alès (il avait un brevet de pilote), puis dans les FFL (Aviation) où il obtient le grade de lieutenant. Il meurt lors du crash de son avion à Ismaïlia, en Égypte, le 24 février 1944. Parfois, dans certaines pièces du dossier de victime de guerre de Gustave Nouvel, ce dernier est confondu avec son frère Louis. Leur mère, rongée par le chagrin se suicida en 1945.
Aux Mages, une place porte le nom des Frères Nouvel instituteurs Gustave (1913-1944) Louis (1917-1944) « Morts pour la France »). Les noms des frères Gustave et Louis Nouvel figurent sur le monument aux morts des Mages et sur la plaque commémorant les instituteurs du Gard pendant les deux guerres mondiales apposée dans la cour de l’École normale, rue Vincent-Faïta à Nîmes. Gustave Nouvel reçut la mention « mort pour la France » notifiée le 8 janvier 1946. Il reçut à titre posthume la Croix de guerre avec étoile de vermeil, décoration que mentionna le général Zeller dans sa citation à l’ordre du corps d’armée du 10 octobre 1945.
Monique Vézilier
Sources :
– https://maitron.fr/spip.php?article209838, notice NOUVEL Gustave, Paul par André Balent, version mise en ligne le 21 décembre 2018, dernière modification le 11 février 2022.
– DAVCC Caen dossier n° 21 P 266 761
– EC ADG
RECHERCHEZ
Gustave Nouvel naît au mas de Valz propriété de son père Paul et de sa mère Valentine née Agniel dans cette commune du bassin minier alésien.
Instituteur, Gustave effectue une partie de sa carrière professionnelle aux Mages, commune voisine de sa commune natale. C’est à ce poste qu’en 1942 il prend part aux activités clandestines de Combat et qu’en tant que responsable de l’AS locale, il participe au ravitaillement des maquis du Gard cévenol et particulièrement celui du maquis Bir Hakeim de fin 1943 à mai 1944. Ce dernier sera l’une des pistes suivies par la 8ème compagnie de la division Brandebourg, arrivée dans la région alésienne en mai 1944 pour mettre fin aux actions des maquis. Cette section des services secrets de l’Abwehr, chargée des actions spéciales infiltrait les maquis avec des « locaux » recrutés dans les rangs du PPF (Parti Populaire Français) d’inspiration fasciste. Ils tendent un piège à Gustave Nouvel : le 1er juin 1944 un groupe de ces « Waffen SS » revêtus de la tenue des Chantiers de Jeunesse, munis de pistolets mitrailleurs se présentent au logement de fonction de l’instituteur comme étant des rescapés de l’attaque du maquis Bir Hakeim par deux compagnies de l’Ost Legion à La Parade (Lozère) le 28 mai. Ces faux maquisards lui reprochant d’avoir détourné une partie du tabac et de l’argent destiné au maquis, Gustave Nouvel veut prouver sa bonne foi et propose de se rendre à Alès afin d’interroger les contacts résistants qui lui avaient fourni les fonds et la marchandise, objets de leur prétendue contestation : le piège s’est refermé sur Gustave Nouvel et Aimé Breschet, un commerçant alésien résistant, ils sont arrêtés et conduits au Fort Vauban. Gustave Nouvel est atrocement torturé, enchaîné à Lucien Belnot, jeté dans une camionnette il est conduit sur la commune de Servas où il est exécuté et précipité dans le puits de mine de Célas. Son corps est remonté et identifié le 14 septembre 1944.
Gustave Nouvel avait un frère, Louis, Jean, Émile (1917-1944), instituteur lui aussi, il participe aussi à la Résistance, d’abord à l’aéro-club d’Alès (il avait un brevet de pilote), puis dans les FFL (Aviation) où il obtient le grade de lieutenant. Il meurt lors du crash de son avion à Ismaïlia, en Égypte, le 24 février 1944. Parfois, dans certaines pièces du dossier de victime de guerre de Gustave Nouvel, ce dernier est confondu avec son frère Louis. Leur mère, rongée par le chagrin se suicida en 1945.
Aux Mages, une place porte le nom des Frères Nouvel instituteurs Gustave (1913-1944) Louis (1917-1944) « Morts pour la France »). Les noms des frères Gustave et Louis Nouvel figurent sur le monument aux morts des Mages et sur la plaque commémorant les instituteurs du Gard pendant les deux guerres mondiales apposée dans la cour de l’École normale, rue Vincent-Faïta à Nîmes. Gustave Nouvel reçut la mention « mort pour la France » notifiée le 8 janvier 1946. Il reçut à titre posthume la Croix de guerre avec étoile de vermeil, décoration que mentionna le général Zeller dans sa citation à l’ordre du corps d’armée du 10 octobre 1945.
Monique Vézilier
Sources :
– https://maitron.fr/spip.php?article209838, notice NOUVEL Gustave, Paul par André Balent, version mise en ligne le 21 décembre 2018, dernière modification le 11 février 2022.
– DAVCC Caen dossier n° 21 P 266 761
– EC ADG