KLEIN Aron 

  • Auschwitz

  • Né le 14 juillet 1905 à Lodz (Pologne)

  • Décédé début novembre 1943 à Auschwitz

Aron Klein, né à Lodz le 14 juillet 1905, est le fils d’Isaak Klein et Chaja Estera Izbicka. Il a six frères et soeurs dont sans doute Simon Maurice, né en 1899. Après avoir vécu sa jeunesse à Lodz, il émigre à Vienne (Autriche), semble-t-il à la fin des années 1920. Il y épouse Salomea/Salomée Tieger, – une cousine plus ou moins proche – née le 23 janvier 1908 à Vienne. Leur fils unique, Alfred, voit le jour le 20 avril 1933 dans la capitale autrichienne.

Peu après, en juin 1934, toute la famille émigre en France pour s’installer dans un premier temps à Nîmes où les parents d’Aron résident depuis deux ans. Puis, en 1936, elle se fixe à Alès (Gard) où Aron exerce la profession de marchand ambulant en bonneterie. Vers la fin des années 1930 son frère Simon, qui est également marchand ambulant, le rejoint avec sa femme et son fils 1.

A l’été 1941, Aron Klein et sa famille sont recensés en tant que juifs polonais. Les autorités françaises enregistrent ainsi qu’ils résident 70 Faubourg du Soleil. Bien identifiés, ils sont alors aisément arrêtés à l’automne 1942 et envoyés au camp de Rivesaltes (Pyrénées Orientales).

Ils y arrivent tous trois le 6 octobre, mais leur sort est bien différent. Alfred est libéré dès le lendemain. Aron, interné à la baraque 16 de l’îlot K, est envoyé dans un Groupement de Travailleurs Etrangers (GTE) le 18 novembre. Salomée est transférée cinq jours plus tard au camp de Gurs (Pyrénées Atlantiques) d’où elle est finalement libérée le 23 juin 1943.

Ainsi, à l’été 1943, les Klein se retrouvent au complet à leur domicile d’Alès. Ils sont de nouveau arrêtés quelques mois plus tard, en même temps que Chaja, la mère d’Aron. Celle-ci venait de se réfugier chez son fils après que son mari a été raflé en au printemps 1943 et déporté le 23 juin, par le convoi 55.

Après être passés par Marseille, Aron, son épouse et son fils arrivent le 22 octobre à Drancy. Ils y reçoivent respectivement les matricules 6957, 6958 et 6959. Le 28 octobre, ils sont tous trois déportés pour Auschwitz par le convoi 61 et sont probablement gazés dès leur arrivée. La mère d’Aron est déportée un peu plus tard, le 17 décembre, par le convoi 63.

Leurs noms figurent au mémorial de la Shoah : dalle 25 – colonne 9 – rangée 1.

De son côté la famille de Simon Klein, frère d’Aron, réussit à passer clandestinement en Suisse à l’été 1942, avant d’émigrer aux Etats-Unis en 1950.

Rédacteur : Gérard Krebs

1 Simon Klein et son épouse Amalia/Amélie sont tous deux recensés comme juifs au début de la guerre, résidant au 117 rue grand’ rue à Alès. Amalia, qui est née Tieger, à Vienne en 1905, est certainement apparentée à Salomea, l’épouse d’Aron, probablement sa sœur. Il semble que leur fils s’appelle Joseph.

Sources :

Archives de Caen
Mémorial de la Shoah
Archives Départementales du Gard, Fichier des juifs français et étrangers, cote 1W139
Archives d’État de Genève

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

KLEIN Aron 

  • Auschwitz

  • Né le 14 juillet 1905 à Lodz (Pologne)

  • Décédé début novembre 1943 à Auschwitz

Aron Klein, né à Lodz le 14 juillet 1905, est le fils d’Isaak Klein et Chaja Estera Izbicka. Il a six frères et soeurs dont sans doute Simon Maurice, né en 1899. Après avoir vécu sa jeunesse à Lodz, il émigre à Vienne (Autriche), semble-t-il à la fin des années 1920. Il y épouse Salomea/Salomée Tieger, – une cousine plus ou moins proche – née le 23 janvier 1908 à Vienne. Leur fils unique, Alfred, voit le jour le 20 avril 1933 dans la capitale autrichienne.

Peu après, en juin 1934, toute la famille émigre en France pour s’installer dans un premier temps à Nîmes où les parents d’Aron résident depuis deux ans. Puis, en 1936, elle se fixe à Alès (Gard) où Aron exerce la profession de marchand ambulant en bonneterie. Vers la fin des années 1930 son frère Simon, qui est également marchand ambulant, le rejoint avec sa femme et son fils 1.

A l’été 1941, Aron Klein et sa famille sont recensés en tant que juifs polonais. Les autorités françaises enregistrent ainsi qu’ils résident 70 Faubourg du Soleil. Bien identifiés, ils sont alors aisément arrêtés à l’automne 1942 et envoyés au camp de Rivesaltes (Pyrénées Orientales).

Ils y arrivent tous trois le 6 octobre, mais leur sort est bien différent. Alfred est libéré dès le lendemain. Aron, interné à la baraque 16 de l’îlot K, est envoyé dans un Groupement de Travailleurs Etrangers (GTE) le 18 novembre. Salomée est transférée cinq jours plus tard au camp de Gurs (Pyrénées Atlantiques) d’où elle est finalement libérée le 23 juin 1943.

Ainsi, à l’été 1943, les Klein se retrouvent au complet à leur domicile d’Alès. Ils sont de nouveau arrêtés quelques mois plus tard, en même temps que Chaja, la mère d’Aron. Celle-ci venait de se réfugier chez son fils après que son mari a été raflé en au printemps 1943 et déporté le 23 juin, par le convoi 55.

Après être passés par Marseille, Aron, son épouse et son fils arrivent le 22 octobre à Drancy. Ils y reçoivent respectivement les matricules 6957, 6958 et 6959. Le 28 octobre, ils sont tous trois déportés pour Auschwitz par le convoi 61 et sont probablement gazés dès leur arrivée. La mère d’Aron est déportée un peu plus tard, le 17 décembre, par le convoi 63.

Leurs noms figurent au mémorial de la Shoah : dalle 25 – colonne 9 – rangée 1.

De son côté la famille de Simon Klein, frère d’Aron, réussit à passer clandestinement en Suisse à l’été 1942, avant d’émigrer aux Etats-Unis en 1950.

Rédacteur : Gérard Krebs

1 Simon Klein et son épouse Amalia/Amélie sont tous deux recensés comme juifs au début de la guerre, résidant au 117 rue grand’ rue à Alès. Amalia, qui est née Tieger, à Vienne en 1905, est certainement apparentée à Salomea, l’épouse d’Aron, probablement sa sœur. Il semble que leur fils s’appelle Joseph.

Sources :

Archives de Caen
Mémorial de la Shoah
Archives Départementales du Gard, Fichier des juifs français et étrangers, cote 1W139
Archives d’État de Genève

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