BRUNNER Hélène née BACHER

  • Auschwitz

  • Née le 1 juillet 1892 à Paris

  • Décédée à Auschwitz le 5 août 1943

Hélène Babette Bacher, née le 1er juillet 1892 à Paris 3ème est la fille de Félix Bacher et Caroline Lévy. En 1920, elle épouse un voyageur de commerce, Marcel Marx Brunner né le 15 août 1894 à Paris 12ème. Le mariage a lieu à la mairie Paris 9ème le 7 octobre et à la synagogue, le dimanche 10.

A cette époque, le couple habite 59 boulevard Poissonnière, dans le 9ème arrondissement. Plus tard, il s’installe 12 rue Papillon, dans le même quartier, où il réside encore à la fin des années 1930.

Avec l’Occupation, ce sont probablement les répressions raciales qui poussent Marcel et Hélène à quitter la capitale pour se réfugier en zone libre. Ils trouvent un premier point de chute à Nîmes, 5 rue des Enclos Ruffi, puis ils partagent la « villa Elise », 17 rue Montgolfier, avec deux autres familles de réfugiés juifs : les Athias et les Zeckendorf [i].

Hélène et son mari sont arrêtés à leur domicile, par la gestapo, le 3 avril 1943 en même temps que les autres habitants de la « villa Elise ».  Transférés à Drancy le 23 avril, ils reçoivent respectivement les matricules 390 et 391 et sont déportés pour Auschwitz par le convoi 58[ii], le 31 juillet.

Ils sont sans doute gazés dès leur arrivée au camp. Après-guerre, leur décès est fixé administrativement au 5 août 1943[iii].

Son nom figure sur le mur des noms du mémorial de la Shoah : dalle 8 – colonne 3 – rangée 2

Georges Muller


[i] Villa Elise où le couple était réfugié et où ils ont été raflés : il y avait deux autres familles juives les Athias et les Zeckendorf.  A noter que la famille Zeckendorf a été internée à Marseille avant de l’être à Drancy. Cela semble être aussi le cas des époux Brunner, car il est fait mention d’Hélène Brunner dans un extrait de l’ouvrage de S. Klarsfeld : « Les transferts de Juifs de la région de Marseille vers les camps de Drancy ou de Compiègne en vue de leur déportation, 11 août 1942-24 juillet 1944″.

[ii] Le convoi 58  du 31/7/1943 est composé des arrestations menées exclusivement par les Allemands, et notamment des Juifs qui avaient été exclus des déportations précédentes: anciens combattants, volontaires étrangers dans l’armée française, employés de l’UGIF (Union générale des israélites de France), juifs raflés dans le sud de la France, passagers arrêtés dans les trains pour un simple tampon « juif » dans leurs papiers.
Pour berner les Juifs concernant le but des déportations, Alois Brunner le responsable du camp de Drancy explique avant chaque départ : «Quoi qu’il en coûte, je tiens à vous dire que ce n’est plus une déportation, mais une évacuation. Nous vous envoyons dans des camps de concentration où vous vivrez en famille et où vous serez payés selon le travail que vous fournirez. ». À l’arrivée du convoi à Auschwitz, 218 hommes sont sélectionnés pour des travaux forcés et sont tatoués des numéros 133781 à 133998. De plus, 55 femmes reçoivent les numéros 52297 à 52351. Les autres 727 déportés sont gazés dès leur arrivée au camp. En 1945, on ne dénombrait que 16 hommes et 28 femmes rescapés de ce convoi.

[iii] Le départ de Drancy a eu lieu le 31 juillet 1943. Quand on ne retrouvait pas trace des déportés, la date de leur décès était fixée arbitrairement par les autorités françaises. On donnait comme date de décès celle du départ de Drancy, puis plus tard, s’est imposé la règle de J+5 après le départ de Drancy, considérant que c’est le temps moyen qu’il fallait aux convois pour arriver aux camps de la mort où les déportés étaient gazés à leur arrivée.

Sources :

Archives Arolsen

Archives SHD Caen
Camps satellites de Buchenwald : https://www.aussenlager-buchenwald.de

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

BRUNNER Hélène née BACHER

  • Auschwitz

  • Née le 1 juillet 1892 à Paris

  • Décédée à Auschwitz le 5 août 1943

Hélène Babette Bacher, née le 1er juillet 1892 à Paris 3ème est la fille de Félix Bacher et Caroline Lévy. En 1920, elle épouse un voyageur de commerce, Marcel Marx Brunner né le 15 août 1894 à Paris 12ème. Le mariage a lieu à la mairie Paris 9ème le 7 octobre et à la synagogue, le dimanche 10.

A cette époque, le couple habite 59 boulevard Poissonnière, dans le 9ème arrondissement. Plus tard, il s’installe 12 rue Papillon, dans le même quartier, où il réside encore à la fin des années 1930.

Avec l’Occupation, ce sont probablement les répressions raciales qui poussent Marcel et Hélène à quitter la capitale pour se réfugier en zone libre. Ils trouvent un premier point de chute à Nîmes, 5 rue des Enclos Ruffi, puis ils partagent la « villa Elise », 17 rue Montgolfier, avec deux autres familles de réfugiés juifs : les Athias et les Zeckendorf [i].

Hélène et son mari sont arrêtés à leur domicile, par la gestapo, le 3 avril 1943 en même temps que les autres habitants de la « villa Elise ».  Transférés à Drancy le 23 avril, ils reçoivent respectivement les matricules 390 et 391 et sont déportés pour Auschwitz par le convoi 58[ii], le 31 juillet.

Ils sont sans doute gazés dès leur arrivée au camp. Après-guerre, leur décès est fixé administrativement au 5 août 1943[iii].

Son nom figure sur le mur des noms du mémorial de la Shoah : dalle 8 – colonne 3 – rangée 2

Georges Muller


[i] Villa Elise où le couple était réfugié et où ils ont été raflés : il y avait deux autres familles juives les Athias et les Zeckendorf.  A noter que la famille Zeckendorf a été internée à Marseille avant de l’être à Drancy. Cela semble être aussi le cas des époux Brunner, car il est fait mention d’Hélène Brunner dans un extrait de l’ouvrage de S. Klarsfeld : « Les transferts de Juifs de la région de Marseille vers les camps de Drancy ou de Compiègne en vue de leur déportation, 11 août 1942-24 juillet 1944″.

[ii] Le convoi 58  du 31/7/1943 est composé des arrestations menées exclusivement par les Allemands, et notamment des Juifs qui avaient été exclus des déportations précédentes: anciens combattants, volontaires étrangers dans l’armée française, employés de l’UGIF (Union générale des israélites de France), juifs raflés dans le sud de la France, passagers arrêtés dans les trains pour un simple tampon « juif » dans leurs papiers.
Pour berner les Juifs concernant le but des déportations, Alois Brunner le responsable du camp de Drancy explique avant chaque départ : «Quoi qu’il en coûte, je tiens à vous dire que ce n’est plus une déportation, mais une évacuation. Nous vous envoyons dans des camps de concentration où vous vivrez en famille et où vous serez payés selon le travail que vous fournirez. ». À l’arrivée du convoi à Auschwitz, 218 hommes sont sélectionnés pour des travaux forcés et sont tatoués des numéros 133781 à 133998. De plus, 55 femmes reçoivent les numéros 52297 à 52351. Les autres 727 déportés sont gazés dès leur arrivée au camp. En 1945, on ne dénombrait que 16 hommes et 28 femmes rescapés de ce convoi.

[iii] Le départ de Drancy a eu lieu le 31 juillet 1943. Quand on ne retrouvait pas trace des déportés, la date de leur décès était fixée arbitrairement par les autorités françaises. On donnait comme date de décès celle du départ de Drancy, puis plus tard, s’est imposé la règle de J+5 après le départ de Drancy, considérant que c’est le temps moyen qu’il fallait aux convois pour arriver aux camps de la mort où les déportés étaient gazés à leur arrivée.

Sources :

Archives Arolsen

Archives SHD Caen
Camps satellites de Buchenwald : https://www.aussenlager-buchenwald.de

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.