BIRMAN Jonas

  • Auschwitz

  • Né le 4 avril 1902 à Rypin (Pologne)

  • Décédé le 28 juin 1943 à Auschwitz

Les parents de Jonas, Gerszon Birman et Blima Pozner, son épouse, vivent à Rypin (Pologne) – alors sous domination russe- sa ville de naissance. Il a une sœur aînée : Szajna/Hélène et cinq frères : Yaakov, Abrahm, Ytzhak, Pinkus/Eljasz et Bernard. La famille émigre en France ; elle s’installe à Lens (Pas-de-Calais) en 1924.

Jonas devient commerçant, dans sa ville d’adoption. Le 1er septembre 1933, il épouse à Paris, 10ème arrondissement, Sarah/Soura, fille de Mochek  Morka  Sandler dit Sandlarch et de Mariema Venguierik. Née le 20 avril 1908 à Varsovie, la jeune épouse est de nationalité polonaise, comme son mari. Le couple s’installe à Lens, 36 boulevard Basly. Cinq ans plus tard, il a un petit garçon : Abraham, Albert qui naît le 4 mai 1938 à Liévin.

En mai 1940, fuyant l’invasion allemande, les Birman se réfugient à Nîmes, 31 boulevard Gambetta. Ils emmènent avec eux la mère de Jonas, Blima [1] , et la belle-sœur de celui-ci, Marie épouse d’Eljasz. Puis, en juillet 1941, ils déménagent au 3 rue Jean Reboul où ils sont rejoints, début 1943 par Eljasz.

Le 4 avril 1943, ils sont arrêtés par la Gestapo à leur domicile. Seuls réchappent Eljasz qui était en déplacement à Nice, et le petit Abraham, pris en charge par le réseau « Marcel » et caché sous le nom d’Albert Bertrand [2]).  Jonas, Sarah, Blima et Marie passent par Marseille avant d’être envoyés à Drancy où ils arrivent le 14 avril. Sarah y reçoit le matricule 14357, son mari vraisemblablement le 14356.  Le 23 juin, Jonas, sa femme et sa mère sont déportés à Auschwitz par le convoi 55. Ils sont probablement gazés dès leur arrivée. Marie sera déportée par le convoi 57, du 18 juillet 1943 et subira le même sort. Après-guerre, Jonas et Sarah seront déclarés décédés le 23 juin 1943, date rectifiée au 28 juin (en 2008).

A la Libération, Abraham a 7 ans. Ayant retrouvé le domicile familial à Lens, il est placé sous la tutelle successive de son grand-père maternel, puis de son oncle Eljasz Birman, qui entreprennent les démarches pour rechercher ses parents puis lui obtenir une pension d’orphelin. A la fin des années 1950, il s’occupe lui-même de faire reconnaître ses parents comme déportés politiques.

Il s’éteint le 16 mai 2021 à Dainville (Pas-de-Calais).

Gérard Krebs

Sources

Archives de Caen (dossiers 21 P 426044 et 21 P 426050)

Photo de Jonas prise en 1931, extraite de https://www.lens-mémoiredunecommunauté.fr/portraits

Site AJPN cf. « famille Sandlarsch » http://www.ajpn.org/arrestationdep-30.html


[1] Cf. sa biographie

[2] Sur le réseau « Marcel », mis en place par Moussa Abadi et Odette Rosenstock avec l’aide notamment de Monseigneur Paul Rémond, évêque de Nice, voir : https://www.lesenfantsetamisabadi.fr/fr/marcel1.htm

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

BIRMAN Jonas

  • Auschwitz

  • Né le 4 avril 1902 à Rypin (Pologne)

  • Décédé le 28 juin 1943 à Auschwitz

Les parents de Jonas, Gerszon Birman et Blima Pozner, son épouse, vivent à Rypin (Pologne) – alors sous domination russe- sa ville de naissance. Il a une sœur aînée : Szajna/Hélène et cinq frères : Yaakov, Abrahm, Ytzhak, Pinkus/Eljasz et Bernard. La famille émigre en France ; elle s’installe à Lens (Pas-de-Calais) en 1924.

Jonas devient commerçant, dans sa ville d’adoption. Le 1er septembre 1933, il épouse à Paris, 10ème arrondissement, Sarah/Soura, fille de Mochek  Morka  Sandler dit Sandlarch et de Mariema Venguierik. Née le 20 avril 1908 à Varsovie, la jeune épouse est de nationalité polonaise, comme son mari. Le couple s’installe à Lens, 36 boulevard Basly. Cinq ans plus tard, il a un petit garçon : Abraham, Albert qui naît le 4 mai 1938 à Liévin.

En mai 1940, fuyant l’invasion allemande, les Birman se réfugient à Nîmes, 31 boulevard Gambetta. Ils emmènent avec eux la mère de Jonas, Blima [1] , et la belle-sœur de celui-ci, Marie épouse d’Eljasz. Puis, en juillet 1941, ils déménagent au 3 rue Jean Reboul où ils sont rejoints, début 1943 par Eljasz.

Le 4 avril 1943, ils sont arrêtés par la Gestapo à leur domicile. Seuls réchappent Eljasz qui était en déplacement à Nice, et le petit Abraham, pris en charge par le réseau « Marcel » et caché sous le nom d’Albert Bertrand [2]).  Jonas, Sarah, Blima et Marie passent par Marseille avant d’être envoyés à Drancy où ils arrivent le 14 avril. Sarah y reçoit le matricule 14357, son mari vraisemblablement le 14356.  Le 23 juin, Jonas, sa femme et sa mère sont déportés à Auschwitz par le convoi 55. Ils sont probablement gazés dès leur arrivée. Marie sera déportée par le convoi 57, du 18 juillet 1943 et subira le même sort. Après-guerre, Jonas et Sarah seront déclarés décédés le 23 juin 1943, date rectifiée au 28 juin (en 2008).

A la Libération, Abraham a 7 ans. Ayant retrouvé le domicile familial à Lens, il est placé sous la tutelle successive de son grand-père maternel, puis de son oncle Eljasz Birman, qui entreprennent les démarches pour rechercher ses parents puis lui obtenir une pension d’orphelin. A la fin des années 1950, il s’occupe lui-même de faire reconnaître ses parents comme déportés politiques.

Il s’éteint le 16 mai 2021 à Dainville (Pas-de-Calais).

Gérard Krebs

Sources

Archives de Caen (dossiers 21 P 426044 et 21 P 426050)

Photo de Jonas prise en 1931, extraite de https://www.lens-mémoiredunecommunauté.fr/portraits

Site AJPN cf. « famille Sandlarsch » http://www.ajpn.org/arrestationdep-30.html


[1] Cf. sa biographie

[2] Sur le réseau « Marcel », mis en place par Moussa Abadi et Odette Rosenstock avec l’aide notamment de Monseigneur Paul Rémond, évêque de Nice, voir : https://www.lesenfantsetamisabadi.fr/fr/marcel1.htm

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