RECHERCHEZ
Eugène Bertrand naît le 26 septembre 1908 à Entraigues-sur-la-Sorgue dans le Vaucluse. Ses parents François son père et Jeanne Ogias sa mère sont commerçants à Marseille, une famille de la gauche radicale. En 1934 Eugène Bertrand adhère au parti communiste. Il est célibataire. Mobilisé en septembre 1939, il est rendu à la vie civile en juillet 1940. En septembre il quitte Marseille pour Entraigues, ville dont son oncle Laurent Bertrand est le maire. À partir de 1942 avec son cousin Max il exerce la profession de commerce de gros en fruits et légumes. Cette activité leur permet de participer au recrutement et à la reconstitution du parti communiste clandestin. Inquiété et interrogé pour avoir adressé une lettre contenant des propos anti-maréchaliste à un communiste emprisonné, il affirme ne plus militer mais porter une aide matérielle aux familles de communistes internés.
Se sentant menacé il se réfugie à Bollène où il s’engage dans les FTP ainsi que son cousin Max et participe à des actions de sabotage. En octobre 1943 Eugène Bertrand est désigné « commissaire régional aux effectifs par la direction régionale Drôme et Ardèche, son cousin Max est nommé aux mêmes fonctions pour le Gard-Lozère.
Le 3 juillet 1944 à Alès, dans un café de la place Florian aujourd’hui place Gabriel Péri, Eugène Bertrand, Max Bertrand et Barthélémy Ramier sont arrêtés par des « miliciens » en réalité des volontaires régionaux appartenant au 3ème régiment Brandebourg, service action de l’Abwehr. Max Bertrand réussit à s’enfuir. Les deux prisonniers sont conduits et interrogés à l’Hôtel du Luxembourg puis internés au Fort Vauban où ils sont atrocement torturés. Eugène Bertrand serait mort des suites des tortures et son corps jeté dans le puits de Célas. La date supposée de sa mort est le 11 juillet 1944.
Son nom est inscrit sur les monuments aux morts d’Entraigues-sur-la-Sorgue, de Bollène, sur la stèle commémorative de Bollène érigée en hommage au groupe FTPF de Bollène La Croisière, sur le monument mémorial du puits de Célas à Servas. À Entraigues-sur-la Sorgue et à Marseille dans le quartier Saint-Julien, une rue porte le nom d’Eugène Bertrand.
Commandant FFI à titre posthume, Eugène Bertrand fut décoré de la Croix de guerre avec étoile de vermeil, de la Croix de guerre avec étoile d’argent avec citation et attribution en date du 30 août 1947.
Monique Vézilier
Sources :
https://maitron.fr/spip.php?article195998, notice BERTRAND Eugène, Henri alias « Auguste », « commandant Marcel », « Tito ». Jacques Brès, Laurent Pichon, version mise en ligne le 9 octobre 2017, dernière modification le 5 avril 2022.
Témoignage de Max Bertrand
DAVCC Caen dossier n°21P 21855
RECHERCHEZ
Eugène Bertrand naît le 26 septembre 1908 à Entraigues-sur-la-Sorgue dans le Vaucluse. Ses parents François son père et Jeanne Ogias sa mère sont commerçants à Marseille, une famille de la gauche radicale. En 1934 Eugène Bertrand adhère au parti communiste. Il est célibataire. Mobilisé en septembre 1939, il est rendu à la vie civile en juillet 1940. En septembre il quitte Marseille pour Entraigues, ville dont son oncle Laurent Bertrand est le maire. À partir de 1942 avec son cousin Max il exerce la profession de commerce de gros en fruits et légumes. Cette activité leur permet de participer au recrutement et à la reconstitution du parti communiste clandestin. Inquiété et interrogé pour avoir adressé une lettre contenant des propos anti-maréchaliste à un communiste emprisonné, il affirme ne plus militer mais porter une aide matérielle aux familles de communistes internés.
Se sentant menacé il se réfugie à Bollène où il s’engage dans les FTP ainsi que son cousin Max et participe à des actions de sabotage. En octobre 1943 Eugène Bertrand est désigné « commissaire régional aux effectifs par la direction régionale Drôme et Ardèche, son cousin Max est nommé aux mêmes fonctions pour le Gard-Lozère.
Le 3 juillet 1944 à Alès, dans un café de la place Florian aujourd’hui place Gabriel Péri, Eugène Bertrand, Max Bertrand et Barthélémy Ramier sont arrêtés par des « miliciens » en réalité des volontaires régionaux appartenant au 3ème régiment Brandebourg, service action de l’Abwehr. Max Bertrand réussit à s’enfuir. Les deux prisonniers sont conduits et interrogés à l’Hôtel du Luxembourg puis internés au Fort Vauban où ils sont atrocement torturés. Eugène Bertrand serait mort des suites des tortures et son corps jeté dans le puits de Célas. La date supposée de sa mort est le 11 juillet 1944.
Son nom est inscrit sur les monuments aux morts d’Entraigues-sur-la-Sorgue, de Bollène, sur la stèle commémorative de Bollène érigée en hommage au groupe FTPF de Bollène La Croisière, sur le monument mémorial du puits de Célas à Servas. À Entraigues-sur-la Sorgue et à Marseille dans le quartier Saint-Julien, une rue porte le nom d’Eugène Bertrand.
Commandant FFI à titre posthume, Eugène Bertrand fut décoré de la Croix de guerre avec étoile de vermeil, de la Croix de guerre avec étoile d’argent avec citation et attribution en date du 30 août 1947.
Monique Vézilier
Sources :
https://maitron.fr/spip.php?article195998, notice BERTRAND Eugène, Henri alias « Auguste », « commandant Marcel », « Tito ». Jacques Brès, Laurent Pichon, version mise en ligne le 9 octobre 2017, dernière modification le 5 avril 2022.
Témoignage de Max Bertrand
DAVCC Caen dossier n°21P 21855