RECHERCHEZ
Lucien Belnot naît le 2 juillet 1922 à Nuits-sur-Armançon dans l’Yonne. Son père Ernest est comptable, sa mère est née Lucienne, Augustine Gauthier. Lucien est célibataire, employé de commerce il est domicilié chez ses parents lorsque son père décède en mai 1941. Requis pour le Service du Travail obligatoire (STO) il s »engage dans la résistance dans le premier maquis de l’Yonne, le maquis Vauban. Vols de carte d’alimentation, de ravitaillement, sabotages entraînent quatre arrestations dont celle de Lucien Belnot. Ils auraient été libérés grâce à l’intervention d’un commandant de gendarmerie d’Auxerre et du commissaire spécial des R.G. Grégoire (contesté à la Libération) et auraient écopé d’une amende.
Belnot décide de se rendre dans le Gard, près de Bagnols-sur-Cèze où vit sa sœur. Il entre rapidement en contact avec le maquis Bir Hakeim (AS) qui vient de s’installer dans le pays de Céze (région Ardèche-Gard) par l’intermédiaire de l’AS de Pont-saint-Esprit (Raoul Trintignant, Maurice Aurelle). Il intègre ce maquis le 5 décembre 1943 sous le pseudo de « Grand Lucien ». Ce maquis commandé par Jean Capel « Barot » multiplie les coups de main et les actions d’éclat dans la région : 25 février 1944 St Julien de Peyrolas 4 soldats allemands tués. La répression est terrible, un détachement de la 9ème Panzedivision massacre les habitants du hameau des Crottes près de Labastide-de-Virac (Ardèche). Le maquis doit quitter la région, il se déplace vers les Cévennes lozériennes où après avoir absorbé le maquis-école de la Picharlerie, il fait jonction avec le maquis Montaigne (AS) sur la commune de Moissac-Vallée-Française. Lucien Belnot participe là aussi à des affrontements les 7 et 9 avril 1944 contre des patrouilles allemandes où 3 Feldgendarmes sont tués. Ces accrochages provoquent, le 12 avril, une nouvelle intervention de la 9e SS Panzerdivision Hohenstaufen qui mobilise de forts effectifs. Les maquisards réussissent à faire face et à se replier et ne perdant qu’un seul homme, Louis Veylet, blessé et abattu par un officier allemand.
Le 10 mai 1944, alors qu’il effectue un transport d’armes dans une camionnette des Postes pour le maquis Bir-Hakeim, il est arrêté sur la route de Thoiras à Saint-Jean-du-Gard par des « Waffen SS » [ des Français de la 8e compagnie de la Division Brandebourg] déguisés en membres des Chantiers de jeunesse arborant la croix de Lorraine sur leurs vêtements.
Lucien Belnot est interné au fort Vauban à Alès, interrogé et sauvagement torturé. Il est transporté enchaîné à Gustave Nouvel dans une camionnette sur la commune de Servas et tous deux sont tués d’une balle dans la nuque et jetés dans le puits de mines de Célas.
Le corps de Lucien Belnot est parmi les 28 corps de résistants extraits entre les 14 et 16 septembre 1944.
Il a été inhumé dans le carré militaire du cimetière d’Alès (Gard).
Son nom figure sur le monument commémoratif du Puits de Célas, à Servas (Gard), sur le mémorial du maquis Bir Hakeim, à Mourèze (Hérault), sur le monument aux fusillés et déportés, à Auxerre et sur le monument aux morts de Nuits (Yonne). Croix de guerre avec étoile d’argent.
Monique Vézilier
Sources :
AERI, Mémoire et Résistance Gard/cédérom la Résistance dans le Gard 2009
https://maitron.fr/spip.php?article194488, notice BELNOT Lucien, Maurice, Henri [alias « Grand Lucien » au maquis Bir Hakeim du Languedoc] par André Balent, Jean-Louis Ponnavoy, version mise en ligne le 15 août 2017, dernière modification le 25 mars 2022.
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Lucien Belnot naît le 2 juillet 1922 à Nuits-sur-Armançon dans l’Yonne. Son père Ernest est comptable, sa mère est née Lucienne, Augustine Gauthier. Lucien est célibataire, employé de commerce il est domicilié chez ses parents lorsque son père décède en mai 1941. Requis pour le Service du Travail obligatoire (STO) il s »engage dans la résistance dans le premier maquis de l’Yonne, le maquis Vauban. Vols de carte d’alimentation, de ravitaillement, sabotages entraînent quatre arrestations dont celle de Lucien Belnot. Ils auraient été libérés grâce à l’intervention d’un commandant de gendarmerie d’Auxerre et du commissaire spécial des R.G. Grégoire (contesté à la Libération) et auraient écopé d’une amende.
Belnot décide de se rendre dans le Gard, près de Bagnols-sur-Cèze où vit sa sœur. Il entre rapidement en contact avec le maquis Bir Hakeim (AS) qui vient de s’installer dans le pays de Céze (région Ardèche-Gard) par l’intermédiaire de l’AS de Pont-saint-Esprit (Raoul Trintignant, Maurice Aurelle). Il intègre ce maquis le 5 décembre 1943 sous le pseudo de « Grand Lucien ». Ce maquis commandé par Jean Capel « Barot » multiplie les coups de main et les actions d’éclat dans la région : 25 février 1944 St Julien de Peyrolas 4 soldats allemands tués. La répression est terrible, un détachement de la 9ème Panzedivision massacre les habitants du hameau des Crottes près de Labastide-de-Virac (Ardèche). Le maquis doit quitter la région, il se déplace vers les Cévennes lozériennes où après avoir absorbé le maquis-école de la Picharlerie, il fait jonction avec le maquis Montaigne (AS) sur la commune de Moissac-Vallée-Française. Lucien Belnot participe là aussi à des affrontements les 7 et 9 avril 1944 contre des patrouilles allemandes où 3 Feldgendarmes sont tués. Ces accrochages provoquent, le 12 avril, une nouvelle intervention de la 9e SS Panzerdivision Hohenstaufen qui mobilise de forts effectifs. Les maquisards réussissent à faire face et à se replier et ne perdant qu’un seul homme, Louis Veylet, blessé et abattu par un officier allemand.
Le 10 mai 1944, alors qu’il effectue un transport d’armes dans une camionnette des Postes pour le maquis Bir-Hakeim, il est arrêté sur la route de Thoiras à Saint-Jean-du-Gard par des « Waffen SS » [ des Français de la 8e compagnie de la Division Brandebourg] déguisés en membres des Chantiers de jeunesse arborant la croix de Lorraine sur leurs vêtements.
Lucien Belnot est interné au fort Vauban à Alès, interrogé et sauvagement torturé. Il est transporté enchaîné à Gustave Nouvel dans une camionnette sur la commune de Servas et tous deux sont tués d’une balle dans la nuque et jetés dans le puits de mines de Célas.
Le corps de Lucien Belnot est parmi les 28 corps de résistants extraits entre les 14 et 16 septembre 1944.
Il a été inhumé dans le carré militaire du cimetière d’Alès (Gard).
Son nom figure sur le monument commémoratif du Puits de Célas, à Servas (Gard), sur le mémorial du maquis Bir Hakeim, à Mourèze (Hérault), sur le monument aux fusillés et déportés, à Auxerre et sur le monument aux morts de Nuits (Yonne). Croix de guerre avec étoile d’argent.
Monique Vézilier
Sources :
AERI, Mémoire et Résistance Gard/cédérom la Résistance dans le Gard 2009
https://maitron.fr/spip.php?article194488, notice BELNOT Lucien, Maurice, Henri [alias « Grand Lucien » au maquis Bir Hakeim du Languedoc] par André Balent, Jean-Louis Ponnavoy, version mise en ligne le 15 août 2017, dernière modification le 25 mars 2022.