RECHERCHEZ
Paul Bayle naît le 27 décembre 1920 à Montpellier (Hérault). Ses parents Gabriel Bayle et Clémentine Rouaud habitent 20 rue de l’Amandier. Paul Bayle est chauffeur de poids lourds dans l’entreprise Mazeraud lorsqu’il est requis par le STO (Service du Travail Obligatoire). En mars 1943 il est à Sarrebruck (Land de Sarre). Après une période de travail de neuf mois, Paul bénéficie d’une permission. Le 17 avril 1944 il décide de ne pas retourner en Allemagne et passe dans la clandestinité. Arrêté le 20 avril par la Sipo-SD, il réussit à s’évader et rejoint le 26 avril le maquis AS de la Grande Borie (ou du col du Mercou) créé par Jean Todorow alias « Jean le Serbe » et Jean Viala près de Lasalle (Gard). Le 15 juin Paul Bayle et Paul Gervais vont en mission à Alès pour récupérer un véhicule. Venus de Saint Jean du Gard en autobus ils sont arrêtés à leur arrivée par des « Waffen SS » français appartenant à la 8ème compagnie du 3ème régiment de la division Brandebourg arrivés courant mai de Cavaillon pour conduire des raids contre les maquis cévenols.
Interné au Fort Vauban à Alès, Paul Bayle est torturé et assassiné le 15 juin selon la date officielle. Toutefois dans le témoignage de Volle, autre résistant prisonnier, il aurait été transporté dans une camionnette Peugeot de l’armée allemande par « ces Waffen SS » le 26 juin, avec Étienne Gervais, Lisa Ost et Hedwig Rahmel-Robens, au puits de mine de lignite désaffecté de Célas sur la commune de Servas. Tous les quatre sont abattus avant d’être précipités dans le puits.
Laurent Spadale, sous-préfet d’Alès apprend le 12 septembre 1944 l’existence probable d’un charnier sur la commune de Servas. Les jours suivants 31 corps sont extraits et identifiés dont ceux de 28 résistants.
Paul Bayle est homologué lieutenant des FFI (Forces françaises de l’intérieur). Son nom figure sur le mémorial érigé sur le puits de la mine de Célas à Servas et sur le monument aux morts de Montpellier (Hérault). Une plaque a été apposée sur sa maison de la rue de l’Amandier à Montpellier.
Monique Vézilier
Sources :
Service historique de la Défense Caen dossier n°21 P 16080
https://maitron.fr/spip.php?article209845, notice BAYLE Paul, Louis [alias « Petit Louis »] par André Balent, version mise en ligne le 21 décembre 2018, dernière modification le 20 décembre 2019.
J.M. Guillon « La 8e compagnie de la Division Brandebourg, Une pièce essentielle et méconnue de la lutte contre la Résistance »
Provence historique tome LXIII, fascicule 252 « La Provence, Vichy, l’Occupation. Nouvelles recherches », avril-juin 2013, p. 195-212
RECHERCHEZ
Paul Bayle naît le 27 décembre 1920 à Montpellier (Hérault). Ses parents Gabriel Bayle et Clémentine Rouaud habitent 20 rue de l’Amandier. Paul Bayle est chauffeur de poids lourds dans l’entreprise Mazeraud lorsqu’il est requis par le STO (Service du Travail Obligatoire). En mars 1943 il est à Sarrebruck (Land de Sarre). Après une période de travail de neuf mois, Paul bénéficie d’une permission. Le 17 avril 1944 il décide de ne pas retourner en Allemagne et passe dans la clandestinité. Arrêté le 20 avril par la Sipo-SD, il réussit à s’évader et rejoint le 26 avril le maquis AS de la Grande Borie (ou du col du Mercou) créé par Jean Todorow alias « Jean le Serbe » et Jean Viala près de Lasalle (Gard). Le 15 juin Paul Bayle et Paul Gervais vont en mission à Alès pour récupérer un véhicule. Venus de Saint Jean du Gard en autobus ils sont arrêtés à leur arrivée par des « Waffen SS » français appartenant à la 8ème compagnie du 3ème régiment de la division Brandebourg arrivés courant mai de Cavaillon pour conduire des raids contre les maquis cévenols.
Interné au Fort Vauban à Alès, Paul Bayle est torturé et assassiné le 15 juin selon la date officielle. Toutefois dans le témoignage de Volle, autre résistant prisonnier, il aurait été transporté dans une camionnette Peugeot de l’armée allemande par « ces Waffen SS » le 26 juin, avec Étienne Gervais, Lisa Ost et Hedwig Rahmel-Robens, au puits de mine de lignite désaffecté de Célas sur la commune de Servas. Tous les quatre sont abattus avant d’être précipités dans le puits.
Laurent Spadale, sous-préfet d’Alès apprend le 12 septembre 1944 l’existence probable d’un charnier sur la commune de Servas. Les jours suivants 31 corps sont extraits et identifiés dont ceux de 28 résistants.
Paul Bayle est homologué lieutenant des FFI (Forces françaises de l’intérieur). Son nom figure sur le mémorial érigé sur le puits de la mine de Célas à Servas et sur le monument aux morts de Montpellier (Hérault). Une plaque a été apposée sur sa maison de la rue de l’Amandier à Montpellier.
Monique Vézilier
Sources :
Service historique de la Défense Caen dossier n°21 P 16080
https://maitron.fr/spip.php?article209845, notice BAYLE Paul, Louis [alias « Petit Louis »] par André Balent, version mise en ligne le 21 décembre 2018, dernière modification le 20 décembre 2019.
J.M. Guillon « La 8e compagnie de la Division Brandebourg, Une pièce essentielle et méconnue de la lutte contre la Résistance »
Provence historique tome LXIII, fascicule 252 « La Provence, Vichy, l’Occupation. Nouvelles recherches », avril-juin 2013, p. 195-212